
Hakanaï est un solo dansé en forme de haïkus visuels, dans un boite où se meuvent des images vivantes.
En japonais, Hakanaï désigne ce qui est fragile, évanescent, entre le rêve et la réalité. Mot très ancien, il est le point de départ de cette partition pour une danseuse et des images en mouvement.
Le cube en tulle blanc est une des installations conçues en 2011 par Adrien M & Claire B pour l’exposition intitulée XYZT, les paysages abstraits. Né du désir d’habiter ponctuellement par des formats spectaculaires écrits, des espaces traversés à d’autres moments par le public Hakanaï est devenu un projet plastique et scénique à part entière. Cette création puise dans l’imaginaire des rêves. La boîte incarne ainsi tour à tour plusieurs espaces. Une chambre la nuit, géographie de creux, de vides et de rugosités. Une cage, dont il faut sans relâche expérimenter les limites. Le lieu de l’altérité comme espace de résistance, d’un combat avec un ennemi furtif et intangible. L’espace des impossibles devenus possibles : le fixe y devient mouvant, le solide liquide, le rigide élastique… Un dispositif de quatre vidéos synchronisées projette sur les tulles un univers graphique en constante évolution, généré en temps réel et interprété à la manière d’une partition numérique. Le corps de la danseuse dialogue avec ces images en mouvement, sorte de paysage mental, formes simples et abstraites en noir et blanc. La création sonore est jouée en direct pour une synesthésie complète son-image-danse. Il surgit de cette performance numérique un langage poétique, hypnotique et enveloppant. Après la chorégraphie, les spectateurs sont invités à entrer à l’intérieur de la boîte pour interagir avec le dispositif numérique, franchir la frontière de la scène et entrer dans le décor…
Danse et Arts Numériques
En fonction de l’évolution de la crise sanitaire, des modifications ou ajustements sont possibles.
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